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Représentations passées

19 mai 2018 Espace Jemmapes - Paris

25 mai 2018 Théâtre Darius Milhaud - Paris

26 mai 2018 Espace Jemmapes - Paris

20 juillet 2108 La porte aux Marchands - Saint Cast le Guildo

29 septembre 2018 Les théâtrales citoyennes - Théâtre El Duende - Ivry

18 novembre 2018

Festival Gardin'Cour - Espace culturel du parc

de Sissonne - PRIX DU PUBLIC

9 mars 2019

Fête du théâtre en Auvergne - Clermont-Ferrand

30 mars 2019 - Festival Paroles Paroles

salle Jeanson - Equemeauville

31 mars 2019 - FESTHEA Ile de France

théâtre de la Bergerie, Survilliers

SPECTACLE SELECTIONNE POUR FESTHEA NATIONAL

de Marius von Mayenburg

©L’Arche Editeur

Le jour où son patron refuse de l’envoyer représenter l’entreprise dans un congrès professionnel au motif qu’avec sa tête on ne peut rien vendre du tout, Lette découvre avec stupeur qu’il est moche. Catastrophiquement, irrémédiablement moche. Sa propre femme confirme : elle-même a pris l’habitude de ne jamais regarder son visage.

Se découvrant ainsi déformé et condamné par sa laideur à être un citoyen de seconde zone, Lette se décide pour la chirurgie esthétique.

L’opération est une réussite spectaculaire. Sa femme en devient toute frémissante. Lette s’interroge : l’homme qu’elle embrasse si goulument, est-ce bien encore lui ?

Professionnellement, c’est un triomphe.  Mais très vite, le visage de Lette prend tout l’espace dans sa relation aux autres : il vend parce qu’il est beau, il séduit, gagne beaucoup d’argent, parce que son visage obsède. Grisé par cette nouvelle sensation, Lette multiplie les conquêtes, délaisse le travail qui était sa passion.

Sa beauté est telle que tous veulent lui ressembler. Mais si tous ont le même visage et que seul ce visage importe, que reste-t-il de l’homme ? Qui est Lette à présent ?

Interrogeant de façon ludique et corrosive les liens entre apparence et identité, la pièce de Marius von Mayenburg joue à brouiller les repères : de la même façon que Lette perd ce qui faisait de lui ce qui était lui en misant tout sur son apparence et sa nouvelle séduction, le spectateur perd peu à peu le fil. Hormis Lette tous les acteurs jouent plusieurs rôles, leurs personnages devenant de plus en plus poreux au fil de la pièce. Est-ce Scheffler chirugien qui opère Scheffler patron ? De qui Fanny est-elle amoureuse : Lette ? ou Karlmann, qui ressemble exactement à Lette mais est plus attentif à elle ?  Cette obsession pour la beauté et le besoin de susciter le désir ne nous font-ils pas perdre la tête ?

Sans essayer de représenter physiquement la laideur, ou l’exacte similitude des personnages, nous assumons et jouons avec cette perte progressive du sentiment de réel.  Ainsi le spectateur vivra comme Lette la vertigineuse sensation de ne plus savoir qui ressemble à qui, et ce qui fait qu’un individu se distingue radicalement des autres.

LE MOCHE

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